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Mylène Paquette : une navigatrice inspirante

Le 6 juillet 2013, tous les yeux étaient tournés vers une petite embarcation jaune à rames pilotée par Mylène Paquette. Elle était la première personne du continent américain à effectuer la traversée de l’Atlantique Nord en solitaire. Ces 129 jours inoubliables ont changé sa vie.

C’est avec enthousiasme que Mylène Paquette a donné sa passionnante conférence à l’auditorium de l’École Pointe-Lévy. L’équipe de Langues Multimédia avait choisi de l’inviter pour sa traditionnelle conférence de la rentrée. Pour l’occasion, les élèves du programme Exploration Carrière avaient aussi été invités.

Les spectateurs n’ont pas été déçus. Mylène Paquette les a gardés en haleine, ponctuant son témoignage de poignants vidéos tournés pendant la traversée. De voir cette petite coquille de noix, habitée par la jeune femme, malmenée par l’océan permettait de saisir l’ampleur de son exploit.

Pourtant, rien ne destinait cette employée de l’hôpital Sainte-Justine à se lancer dans une telle aventure. Sans expérience à la rame, terrorisée par l’eau, elle a pourtant choisi de faire face à ses propres peurs.

Après cinq années de préparation et de doutes, elle a finalement pu mettre le cap vers le continent européen. Aidée par son complice essentiel Hermel Lavoie, qui coordonnait une équipe de 15 spécialistes sur la terre ferme, elle a affronté les nombreux défis que l’océan lui offrait. Tempêtes, ouragan, vagues de plusieurs mètres et bris de toutes sortes ne sont que quelques-uns des enjeux qu’elle a dû gérer.

Des leçons à tirer

Après une telle aventure, Mylène Paquette a retenu de nombreuses leçons que son exploit lui a offertes, loin d’un long fleuve tranquille. Elle les a partagées avec beaucoup d’honnêteté.

D’abord, elle a tiré des apprentissages à partir des erreurs de ses prédécesseurs qui ont tenté la traversée sans succès. Elle s’est préparée en apprenant de leurs choix et en ayant l’humilité d’éviter les mêmes pièges.

Mylène a aussi travaillé fort pour adopter une attitude positive. Cela peut sembler cliché, mais se réveiller au beau milieu d’un océan hostile chaque matin demande d’avoir un moral d’acier pour imaginer une journée sans anicroche. L’ouragan Humberto a été un grand maître dans l’art d’accepter ce que l’on ne peut contrôler. 

D’ailleurs, il faut voir ce moment historique où le gigantesque Queen Mary 2 est venu ravitailler la minuscule rameuse qui avait perdu du précieux matériel avec l’ouragan. Un moment émouvant qui a marqué les esprits.

Cela dit, la force d’une équipe est en effet frappante dans cette aventure. Même si Mylène était seule à bord, la collaboration a été essentielle pour le bon succès de l’entreprise. Aussi, l’entraide sur les mers, où les cargos lui ont laissé le passage témoigne que la solidarité permet d’accomplir de grandes choses.

Une autre leçon apprise sur mer concerne les dangers de l’égo et de l’orgueil.  Se croire invincible a plus d’une fois exposé Mylène à des dangers inutiles. L’orgueil est un bien mauvais conseiller pour faire des choix éclairés. L’égo ne va jamais triompher seul, nous a-t-elle rappelé. 

Finalement, dans une telle traversée, il y a inévitablement de nombreux détours. Mylène Paquette a rappelé aux élèves que tous ces détours ne sont pas des échecs, mais bien des ajustements sur le parcours de leur vie. Un message qui a résonné chez les adolescents pour qui tout un chemin reste à parcourir. Bref, le passage de l’aventurière a certainement inspiré les spectateurs à poursuivre leurs rêves, même les plus fous.

Crédits photo: François Bourget et Christian Brizard